Gare Le Bourget - Philippine Joyeux

Le quai de métro devient un espace-temps où se croisent et se superposent divers flux de déplacement. À la future Gare Le Bourget, cette mobilité trouve une expression sublimée par l’architecture, l’espace et la vitesse.

Pour traduire cette dynamique du mouvement, la technique de la sérigraphie est mobilisée. Les monotypes, d’une grande intensité plastique, libèrent la couleur de toute contrainte formelle. Le paysage s’en trouve transformé : il s’abstrait, se fluidifie, jusqu’à devenir vitesse pure.

Dans une déambulation virtuelle à travers la ville du Bourget, des captures d’écran de lieux de croisement — qu’ils soient routiers, piétons, historiques ou culturels — sont collectées. Ces fragments d’espace urbain sont ensuite réinterprétés. Ils gagnent en profondeur et en amplitude, échappant à leur fixité première pour incarner un mouvement latent. Les vues arrêtées de la ville deviennent alors des vecteurs de vitesse.

Les rumeurs de la ville en surface glissent vers les profondeurs souterraines. Sur la rétine des voyageurs s’impriment les traces d’un paysage traversé, une mémoire visuelle en perpétuel déplacement. Ces arrêts sur image insufflent un nouveau souffle au voyage : ils ouvrent des perspectives inédites, une dimension sensible et imaginaire.

Les passagers sont ainsi immergés dans un temps suspendu. Le regard porté sur ces compositions visuelles transforme l’espace, le rend mouvant, vivant. Chaque usager devient acteur de son propre déplacement, emporté dans une expérience visuelle intense qui le transporte au-delà des limites physiques du Bourget.

La ville, dans cette mise en scène, devient un rêve en expansion, où la vitesse propre au Grand Paris prend tout son sens.

Linéaire total : 6 panneaux dont 4 de 225 x 150 cm et 2 de 300 x 150 cm. 

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► Découvrez l'intégralité du programme "Illustrer le Grand Paris" 

► Découvrez l'oeuvre pérenne de la gare Le Bourget, réalisée en tandem par l'artiste Jeppe Hein & l'architecte Elizabeth de Portzamparc